Il s’agit de la transformation de la nourriture ingérée en lait
Il s’agit de biochimie et de physiologie, c’est quelque chose qui se passe uniquement à l’intérieur de la vache
A retenir…
une bonne préparation à la production laitière ne nécessite ni investissements ni travail supplémentaires
La production laitière, ça se prépare
L’élevage des génisses
Si l’élevage des génisses est défaillant, la production laitière est compromise pour toute la vie de la vache
Si l’élevage des génisses est défaillant, la vache sera beaucoup plus sensible à l’acidose et aura une carrière laitière écourtée et plus perturbée par des pathologies
C’est la capacité d’ingestion, la surface d’échange entre la panse et le sang, la quantité de glande mammaire, la résistance à l’acidose de la future vache qui se joue pendant la croissance de la génisse
Exemple des papilles ruminales :
c’est au niveau de la paroi de la panse que sont absorbés les acides gras volatil produits par la flore. La surface d’absorption est démultipliée par les papilles.
Si les acides gras volatils restent dans la panse, on a de l’acidose, s’ils passent dans le sang, on a du lait, du taux et de l’énergie… c’est toute la différence entre la réussite et l’échec !
A 4 mois, le nombre de papilles ruminales est fixé pour toute la vie de l’animal
On doit aussi être tout aussi attentif au développement de la glande mammaire, de l’appareil génital et de la capacité d’ingestion.
Si ces rendez-vous sont loupés, ça impacte lourdement l’efficacité alimentaire et la résistance à l’acidose pour toute la vie de l’animal
On touche le poste économique prépondérant : le coup alimentaire aux 1000 litres
On touche le deuxième poste le plus important : le cout de renouvellement
Le travail fait à ce niveau commence à payer deux à trois ans plus tard. (Vêlage des premières génisses). Il est à son maxi de rentabilité quand toutes les vaches en production ont reçu l’attention nécessaire quand elles étaient génisses (5 ans, voire plus)
Le tarissement
Si le tarissement est défaillant,
on perd trois kg d’ingestion chaque jour. Le retard d’ingestion n’est rattrapé qu’au bout de trois mois de lactation,
la flore est peu active et inadaptée à la ration de production. Elle met un mois à s’adapter à une ration riche en amidon,
les papilles ruminales restent petites, le peu d’acide gras volatil produits par la flore reste dans la panse pour faire de l’acidose, la paroi de la panse s’épaissit pour le reste de la lactation.
Exemple des papilles ruminales
Les papilles ruminales sont plus développées si le tarissement est bien conduit. La surface d’échange peut être multipliée par 20 et le passage des acides gras volatils dans le sang en est démultiplié
On touche le principal poste économique : le coup alimentaire aux 1000 litres
On touche la repro et les mammites : déficit énergétique en début de lactation
On touche le deuxième poste économique : le renouvellement (résistance à l’acidose, déficit énergétique en début de lactation)
On touche les possibilités d’optimisation zootechniques de la rentabilité.
Le travail fait à ce niveau commence à payer deux mois plus tard, dès les premiers vêlages. Il apparait dans les bilans 4 à 6 mois plus tard. Il est à son maxi de rentabilité quand toutes les vaches et génisses du troupeau en production ont été bien préparées (18 mois)